Prière des Heures

Si vous passez une journée au monastère


Si vous passez une journée au monastère, vous entendrez de temps à autre la cloche sonner à la volée : c’est l’annonce aux quatre vents que l’on va célébrer un office. « Office », du latin « opus » signifie « travail, œuvre ». L’office, c’est le « travail » du moine…mais c’est aussi, un lieu où Dieu « travaille » le moine, la moniale


Sept fois par jour...


Pour remplir cette recommandation évangélique de prier sans cesse, les premiers moines récitaient des psaumes et d’autres passages de l’Ecriture, tout en travaillant à tresser des cordes et des paniers.

L’usage se répandit de prier sept fois par jour, parce que, dans la Bible et la tradition juive, le nombre sept symbolise la plénitude ; prier 7 fois signifie prier sans cesse.


Saint Benoît place les offices liturgiques...



Saint Benoît place les offices liturgiques aux moments de la journée où les activités changent, afin d’offrir à Dieu ce qui vient d’être fait et de lui confier l’occupation suivante.

Les psaumes y occupent une place importante.





Avant la fin de la nuit, la communauté...

Avant la fin de la nuit, la communauté se retrouve pour l’office des Vigiles. Cette présence dans la nuit évoque l’attente de Celui qui doit venir. Les moines, les moniales sont des veilleurs.
Jésus a passé des nuits à prier. La nuit est un temps privilégié de la prière. C’est le moment d’intercéder pour tous ceux et celles qui ont travaillé ou partent très tôt assurer le gagne-pain de la famille…pour tous ceux qui ont peur de la nuit…. ceux qui souffrent… et pour tant d’autres intentions…
« C’est l’heure où le moine accomplit sa mission privilégiée. Pêcheur de trésors, compagnon du divin Voleur, il jette le filet de la prière sur l’humanité qui dort. Sans se faire voir, enveloppé de nuit, il dérobe jusqu’à son propre cœur. Il a compris en effet que, si les oreilles lui manquent pour entendre la voix de Dieu, c’est par le cœur qu’il faut la prendre. »
Olivier Quenardel, ocso revue Liturgie n°142 sept 2008 p243

Les Laudes constituent avec les Vêpres « les 2 pôles quotidiens » et sont considérées comme les Heures principales. Cette prière est d’abord caractérisée par la louange divine, d’où son nom de Laudes. Le matin évoque la Résurrection du Christ.

Pour comprendre l’étymologie des noms que portent les 3 petits offices suivants, il faut savoir que dans l’antiquité, la 1ère heure du cadran horaire se situait aux environs de 6 heures du matin pour notre cadran actuel. La troisième heure, Tierce, correspond à 9h du matin. La sixième heure, Sexte, à midi. La neuvième heure, None, à 15h.

Tierce a une relation spéciale avec le Saint Esprit car c’est à neuf heures du matin, comme le dit Saint Pierre, que le Saint Esprit descendit sur les apôtres, le jour de la Pentecôte (Ac 2,15.)

Sexte commémore le crucifiement de Jésus. Petit office, avant le repas communautaire. Nous nous retrouvons pour remettre entres les mains de Dieu notre matinée et prier pour tant d’hommes et de femmes qui peinent dans le monde.

None fait mémoire de la mort du Christ. D’avoir prié avec ferveur cette petite heure de None, engage à demeurer sous le regard de Dieu durant le travail.

Les Vêpres : c’est d’abord et avant tout l’heure où la plupart des hommes arrêtent les travaux. La note de louange, même si elle est présente est plus réservée qu’aux Laudes.

Avant le sommeil, l’office des Complies. La nuit est tombée ou toute proche, favorisant encore le recueillement. Nous nous abandonnons dans la confiance et dans la paix.

C’est le Salve Regina : tournés vers la Vierge Marie, Mère de Dieu et notre Mère.

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