Pourquoi la vie commune ?
Parce que Dieu lui-même est communauté, relation. Il est une communion d’amour entre les trois Personnes de la Trinité : Le Père, le Fils et l’Esprit Saint.
Chacun est tourné vers l’autre dans un élan d’amour. Cette vie débordante de tendresse, Il veut nous la partager comme Il veut le faire pour tout homme…
Oui, aussi incroyable que cela puisse paraître, chacun de nous est invité à partager la vie d’amour de Dieu ! Puisque nous sommes créés à son image, nous sommes “faits” pour aimer. Nous sommes appelés à aimer comme Dieu aime ! C’est ce que Jésus est venu nous révéler.
Aimer n'est pas facile...
Mais aimer n’est pas si facile… nous en faisons tous l’expérience. Dans notre vie monastique, la Règle de St Benoît est un guide précieux car, toute inspirée de l’Evangile, elle nous indique un chemin dans ce qui fait le tissu de nos relations.
Dans notre relation à l’autre, ce qui est fondamental, c’est le respect. L’accepter dans son mystère en renonçant à vouloir le connaître complètement, à vouloir même le changer. Le reconnaître dans son altérité, dans sa différence personnelle et culturelle.
St-Benoît va plus loin : se supporter l’un l’autre avec une grande patience. Se solidariser avec lui jusque dans ses faiblesses. C’est bien ce que nous recommande aussi St Paul quand il dit : “Portez les fardeaux les uns des autres”.
« C’est au coeur des réalités les plus simples de la vie quotidienne, dans l’entraide fraternelle, dans le service, dans les responsabilités où chacune partage les dons qu’elle a reçus, que je peux trouver mon identité, ma liberté »
Qu'il est bon de vivre ensemble
« C’est aussi lors des célébrations festives et de leurs préparatifs que la communauté découvre les dons et les capacités d’expression que Dieu lui a accordés et reconnaît avec joie qu’il est bon de vivre ensemble. » Ratio Institutionis 14
Notre relation à la supérieure
Dans notre relation à la supérieure, St Benoît demande un amour humble et sincère. Elle est en effet le guide de la communauté et de ce vivre ensemble. Elle met tout en oeuvre pour que la communauté soit unie et ne forme qu’un seul coeur, qu’une seule âme, tout en respectant le tempérament, la personnalité et le cheminement de chacune
Ce chemin de l'amour
Mais sur ce chemin de l’amour, il y a des ratés, des échecs, des incompréhensions. Nous touchons là nos faiblesses, nos fragilités. « C’est en pensant à ces petites blessures qui surviennent inévitablement entre nous que Saint Benoît invite à ne jamais terminer les offices de Laudes et de Vêpres sans réciter le Notre Père. Ce petit conseil m’est très précieux sur le chemin du pardon reçu et offert : Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi… »
La communion fraternelle est vraiment un don de Dieu. Un cadeau et une force que nous puisons dans l’Eucharistie, dans la lectio divina et la prière. Comment nous exercer à l’amour si ce n’est en aimant toujours un peu plus Celui qui en est la source ? L’aimer d’un amour brûlant, radical. C’est Lui qui nous introduit dans le secret de son amitié divine en nous donnant de l’aimer dans les 33 visages qui forment notre communauté !
« Oui, il est bon, il est doux pour des frères de
vivre ensemble et d’être unis »
Psaume 132
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